Sorges capitale de la truffe et Logis
Les week-ends se suivent et ne se ressemblent pas. Une fois, on "bulle dans le Champagne", une autre fois on reste au coin du feu, et une autre fois encore, on sent et on déguste la truffe... oui, vous m'avez bien lue.
Mon dernier week-end était un week-end truffe et c'était une primeur pour moi!
Lorsqu'on vous êtes invité à Sorges (ne pas confondre avec Sorgues), même si il faut commencer par remonter vers Paris, puis descendre à Angoulême avant de prendre en minibus une route noire et très mouillée. Lorsque vous arrivez à l'Auberge de la truffe la bien nommée, vous allez voir pourquoi, vous savez d'avance que vous ne le regretterez pas.
L'Auberge de la truffe fait partie de la chaîne Logis de ce qui s'appelait avant, Logis de France. Mais comme vous retrouverez des hôtels avec ce label dans d'autres pays d'Europe que la France, le nom seul est plus adéquat : un Logis de France à Bruges, c'est aussi bizarre que le Tour de France qui part d'Irlande!
Après avoir été accueillis par les propriétaires des lieux, Jacqueline et Pierre Corre le chef qui va nous accompagner tout le week-end, nous découvrons nos chambres.
Nous sommes loin des hôtels où toutes les chambres sont les mêmes. Ici, chaque chambre a sa personnalité et les salles de bains sont vastes et bien équipées, le tout pour un prix plus que raisonnable.
Lorsque nous nous retrouvons à table après avoir posé nos valises, on nous annonce un dîner autour de la noix... Quoi? On a fait tous ces kilomètres et on ne mange même pas de truffe... mais bon, ne nous faisons pas râleuse dès le début et attendons la suite!
Et la suite est loin d'être désagréable. On commence par un velouté à l'huile de noix mais, ni le foie gras, ni le canard ne sont absents non plus et ce dîner d'accueil a l'air de ravir tout le monde en nous laissant présager des jours qui vont suivre...
Le lendemain matin, nous sommes tous sur le pied de guerre et prêts à découvrir le marché
au gras et à la truffe à Périgueux.
Au pied de l'Hôtel de ville, sous un petit barnum, les éleveurs se pressent pour vendre canards entiers ou canard à la découpe car, si vous ne le savez pas, dans le canard, c'est comme dans le cochon, tout est bon.
Pour ma part, si je m'intéresse un peu aux cous prêts à farcir, aux manchons ou aux magrets, je n'ai d'yeux que pour les truffes...
La melanosporum, le diamant noir est là et malgré son prix d'environ 1000€ (moitié moins qu'à Paris mais cette année est une mauvaise année, il y en a peu) aidée par le chef, c'est sous la bannière des trufficulteurs que je cède à la séduction d'une petite truffe qui va illico embaumer mon sac à main.
Après une pause à l'Eco Musée de la truffe (remarquablement bien fait) à la fois didactique et ludique...
... où nous confortons tout ce que l'expert es truffe Jean Marie Duprat nous a appris la veille pendant le dîner, nous allons déjeuner à l'Hôtel Restaurant "À la coquille".
Déjeuner périgourdin bien sûr avec cèpes et foie gras!
Repus mais heureux, nous revenons à Sorges où les néophytes apprendront à déveiner un foie gras cru et où le chef nous montrera le meilleur de sa cuisine comme il le fait régulièrement pour des élèves le temps d'un week-end gourmand.
Et, c'est pendant cet atelier que les affaires sérieuses commencent... pendant que les foies cuisent, on réalise aussi un cappuccino au céleri et aux truffes , une omelette (aux truffes bien entendu), des Saint-Jacques... vous avez dit truffe? Mais oui, on en finit pas d'en voir, d'en sentir, d'en goûter et vous savez quoi... on ne se lasse pas!
Cappuccino
Coquilles Saint-Jacques aux truffes
Après une courte pause, on passe à table (vous imaginez qu'on a encore faim? Non, pas vraiment, mais c'est bon, alors on arrive encore à manger)...
C'est un ballet de plats qui se succèdent et nous partons nous coucher "léger" en prévision de la dernière journée et pas la moindre, qui nous attend.
Les plus matinaux vont voir un élevage d'oies et prennent leur respiration avant de rendre visite au "poulailler" d'oisons... ils ont une semaine, on les garde au chaud avant de les élever en vue du gavage, et enfermés dans ce grand espace chauffé à 25°, ils dégagent une odeur assez intense!
Leur plumage est plus doux que leur odeur et ils sont, malgré tout, très mignons.
Comme on veut devenir des pros de la truffe, après le marché de Périgueux le samedi, c'est celui de Sorges qui nous accueille. La porte ouvre à 10 heures en quelques minutes, il n'y a plus rien à vendre... les billets passent de main en main. Tout se fait très vite!
Et voilà qu'arrive l'heure du cavage (c'est la rabasse en Provence) avec un cochon truffier... une cochonne plutôt appelée Magali. Toute noire, elle cherche, le groin au sol, ce qui fait que nous ne l'avons pas vraiment vue de face, et elle trouve pour le plus grand bonheur de son maître (caveur).
Après ça, il est temps de reprendre la route vers Angoulême, le chef nous a préparé un joli panier repas avec foie gras pour la route, nous nous disons un dernier au revoir et posons pour la postérité.
Je remercie l'équipe de Logis, Marie-Xavière, Pierre Corre et Jacqueline ainsi que l'agence de Julie et Lucile qui nous ont organisé ce week-end.
Je remercie aussi ceux de la liste qui m'ont permis de leur "piquer" une photo ici ou là... après les avoir renommées, je ne savais plus très bien qui m'avait envoyé quoi... mais merci en particulier à Barbara et Pierre-Gaël, Tiphaine, Greg et Philou.
Pour les blogueurs en photo (mais certaines étaient déjà reparties à Bordeaux) vous pouvez, en plus du chef facilement reconnaissable au centre, allez voir :
Je reviendrai vers vous rapidement pour parler truffe encore une fois, mais, rappelez-vous que si vous voulez participer ou offrir un joli week-end comme ça à votre entourage, il suffit d'aller voir sur le site.
Et tout à l'heure, une recette très inspirée de Pierre Corre mais sans truffe. Celle que j'ai acheté et gardé dans les meilleures conditions attendra Noël.