Éclairs Paris-Brest de chez Fauchon
Hier, je vous ai dit que j'allais visiter le laboratoire de la pâtisserie Fauchon et, chose promise, chose faite, c'est bien ce que j'ai fait.
Alors, commençons donc par le commencement.
Je me suis levée aux aurores et j'ai traversé quelques rues parisiennes pour arriver devant chez Fauchon à 6h30. Ces quelques pas dans la fraîcheur matinale m'ont déjà amenée à une réflexion de la plus haute importance.
À 6 heures, comme dans la chanson de J Dutronc et J Lanzmann où il n'est que 5 heures, Paris s'éveille et le balayeurs sont pleins de balais....
Ceci dit, nous embarquons (je ne connais pas tout le monde) en direction de Courbevoie pour le laboratoire.
C'est un grand bâtiment, assez banal mais une fois l'escalier franchi, une agréable collation nous attend: viennoiseries variées, madeleines à la framboise et à l'orange aux coeurs tendres made by Fauchon bien sûr, jus d'orange, café... de quoi démarrer la visite dans de très bonnes dispositions.
Nous sommes accueillis par le charmant, très charmant même, chef pâtissier exécutif de la maison Fauchon, Fabien Rouillard.
Le chef est jeune puisqu'il n'a pas encore 40 ans, après un parcours exceptionnel qui l'a entre autres amené à travailler au Lucas Carton, il a repris le flambeau après Christian Adam en apportant à la pâtisserie de Fauchon une vision à la fois moderne et épurée où le goût et la vraie gourmandise ont toute leur place
Avec calme et efficacité, il nous explique comment il travaille, comment il met les recettes au point et les renouvelle au gré des saisons comme les collections de couture.
Avant de faire un tour dans le labo, nous revêtons de jolis costumes, seyants à souhait: blouses "sacs poubelles" blanches, charlottes (qui vous donnent l'air intelligent), et chaussons bleus multitailles.
Même plus besoin de faire les soldes après, on est habillé pour l'année.
Après un tour dans le labo où nous voyons quelques artistes (je ne plaisante même pas) à l'oeuvre, c'est à nous de "travailler".
Et comme nous, amateurs passionnés, nous ne sommes pas des artistes, c'est encore un super moment.
Je ne me lasse pas d'être dans une cuisine de pro, je ne me lasse pas d'écouter ce que ces pros ont à nous apprendre.
Nous travaillons en équipe de 2 sous l'oeil bienveillant de nos mentors, pour ma part, je suis avec Philo et c'est super.
J'en ai même vu qui osaient goûter la crème pralinée prévue pour garnir les éclairs (vous vous doutez bien que moi, je n'ai pas osé!).
Le praliné est exceptionnel comme tous les produits utilisés ici, l'exigence et la rigueur sont au service de la perfection et ne l'oublions pas de la gourmandise, de NOTRE gourmandise.
Je remercie toute l'équipe qui nous a accueilli(e)s et qui nous a permis de vivre cette belle expérience et je ne peux que vous conseiller d'aller un jour goûter cet éclair Paris-Brest dont je vous donnerai la recette rapidement.
Mes éclairs sont rentrés sagement à Bourges pas le train dans cette belle boîte marquée Fauchon avec un tout petit Mamina en haut... ils n'ont pas trop souffert du voyage, je vous les montre tels que je les ai trouvés à l'arrivée avant que nous ne leur fassions un sort.