Encore une journée pas ordinaire chez Philippe Conticini
Il y a les jours où vous avez de la chance et ceux où vous en avez moins.
Mais il y a aussi les jours où vous pouvez cumuler les deux, et ça pour moi, c'était hier!
Rentrée lundi après-midi de ma balade "studieuse" au pays de l'armagnac, je devais repartir mardi direction Paris, d'abord à la rencontre de Philippe Conticini à la Pâtisserie des rêves pour la découverte des bûches de Noël 2013 et ensuite pour un atelier avec les fromages suisses.
Mes billets de train en poche depuis quelques jours, je suis partie en Gascogne sans état d'âme mais, c'était sans compter la SNCF...
Eh oui, depuis que je vais régulièrement à Paris, la grève est un paramètre que je ne fais pas toujours rentrer en ligne de compte mais qui a le mérite malheur d'exister assez régulièrement pour les voyageurs!
J'ai toujours trouvé anormal de prendre les gens en otage en arrêtant les trains, ce n'est pas maintenant que je vais changer de discours.
Donc, pas de train mais, un engagement de ma part à être à Paris. La solution restante est donc la voiture avec le plaisir des embouteillages et la fatigue du retour lorsque vous conduisez après une journée chargée.
Je reviendrai sur l'atelier "les fromages de Suisse" car, cet autre pays du fromage a, en plus de ces délicieuses spécialités, plein de choses sympa à vous proposer dans les semaines qui viennent.
Ce mardi, à 14 heures 30, nous étions en petit comité autour du maître en grande forme.
Un Philippe Conticini totalement pour nous , nous parlant de sa quête du (des) goût(s) et de ce qu'il recherchait quand il pense et réalise un gâteau. Que ce soit une bûche ou autre chose, si il imagine une texture et des saveurs il travaille dessus jusqu'à ce qu'il les obtienne. Ce travail peut prendre des mois!
Cette année les bûches ont une forme de buches et ça, j'adore... J'ai trouvé ces dernières années qu"il y avait eu certaines abérrations et je me disais souvent qu'une bûche devait avoir une forme de bûche et pas de pantoufle de Cendrillon ou autre. Pourquoi dites-moi, faire compliqué quand on peut faire simple?
Je ne vais pas détailler toutes les bûches que nous avons goûtées mais, parmi le choix proposé, entre l'entremets des fêtes rhum et raisins, la vintage aux marrons ou celle au chocolat, pour ma part, j'ai littéralement craqué (normal puisque les craquounets et non plus les croustillants sont la base de ces nouvelles bûches) pour celle fumée pralinée et noisettes : cette création exceptionnelle est à la fois novatrice avec sa note fumée mais jamais âcre qui titille nos papilles et nous comble en se mariant à un biscuit à la noisette et à un praliné sucré. Il y a longtemps que je n'avais pas été surprise et totalement séduite par un gâteau.
C'est épais, c'est fondant, c'est coulant en un mot c'est la merveille des merveilles un petit insert de chantilly peu sucré est le bienvenu (indispensable) avec ses notes fraîches et lactées.
Après ce coup de coeur irrépressible, je me suis sentie devenir infidèle pour mon amour praliné ou noisettes (cela dépend des moments)-citron.
J'ai découvert la pistache pure parfumée au citron et je me suis immédiatement imaginée en Sicile grâce à cet équilibre de saveurs du sud tellement évidentes qu'un jour prochain, il va falloir que je l'expérimente dans ma cuisine aussi.
Il y a eu aussi la vintage aux marrons qui rappelle tellement les bûches de notre enfance. Composée d'une crème à la même structure que celle du célébrissime Paris-Brest "Conticinien" mais aux marrons, son look séduira les nostalgiques et ses saveurs enchanteront les amateurs de gourmandises.
Je ne peux pas terminer sans vous parler d'un certain biscuit roulé épais, au moelleux d'un édredon et à la confiture aux deux fraises qui va renouveler, sans en avoir l'air, ce simple gâteau familial en le faisant entrer par la grande porte dans le domaine de la gastronomie.
Un jour peut-être nous aurons la recette dans un livre et à ce moment-là, vous pouvez en êtres certains, je le referai.