À se faire offrir ou à s'offrir soi-même, pour Noël ou pas (moi, j'ai pas attendu comme ça, je peux vous en parler!) : Migrations d'Éric Guérin.

Éric Guérin, c'est d'abord un regard bleu intense et des cheveux un peu décoiffés. C'est un tête un peu canaille, un peu rebelle... et, quand vous le rencontrez (j'ai eu la chance de le côtoyer en presque tête à tête à Nantes à la Table du Comté, il y a quelques semaines) vous savez tout de suite que c'est une personne vraie, entière avec des certitudes et des failles et ça, j'adore.

Je n'aime pas les gens trop parfaits, je n'aime pas les gens lisses, je les aime forts et fragiles à la fois et dans ce livre, je retrouve tout ça.

Le chef doit aimer le bleu... couleur de sa veste de cuisine, couleur de ses yeux et couleur de la couverture de son livre.

Ça tombe bien j'aime aussi le bleu et au fil des pages de ce livre qui est aussi un journal on voit comment il est influencé par son quotidien et par son enfance.

On lit dans ce livre ce qu'il est, son cheminement, ses vérités et ses doutes.

J'ai adoré ce livre tout comme j'ai aimé sa cuisine autour du Comté il y a quelques temps.

De son île...

... jusqu'au Sénégal, au Maroc, à Miami ou au Laos, quand ce n'est pas au Cambodge et j'en passe, Éric Guérin est armé de son appareil photo (il fait de très, très belles photos) et on le suit.

Il parle d'amour, et de joie mais aussi d'angoisse ou d'amertume.

Ce livre n'est pas comme les autres, il nous touche forcément bien au delà de la cuisine même si on y trouve quelques magnifiques recettes comme par exemple cette hirondelle (poisson) brûlée...